- EAN13
- 9782072742309
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 15/06/2017
- Collection
- Folio classique
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Folio 13,90
"L’avenir arrivera-t-il ? il semble qu’on peut presque se faire cette question
quand on voit tant d’ombre terrible. Sombre face-à-face des égoïstes et des
misérables. Chez les égoïstes, les préjugés, les ténèbres de l’éducation
riche, l’appétit croissant par l’enivrement, un étourdissement de prospérité
qui assourdit, la crainte de souffrir qui, dans quelques-uns, va jusqu’à
l’aversion des souffrants, une satisfaction implacable, le moi si enflé qu’il
ferme l’âme ; – chez les misérables, la convoitise, l’envie, la haine de voir
les autres jouir, les profondes secousses de la bête humaine vers les
assouvissements, les cœurs pleins de brume, la tristesse, le besoin, la
fatalité, l'ignorance impure et simple. Faut-il continuer de lever les yeux
vers le ciel ? le point lumineux qu’on y distingue est-il de ceux qui
s'éteignent ? L’idéal est effrayant à voir ainsi perdu dans les profondeurs,
petit, isolé, imperceptible, brillant, mais entouré de toutes ces grandes
menaces noires monstrueusement amoncelées autour de lui ; pourtant pas plus en
danger qu’une étoile dans les gueules des nuages." IVe partie, livre 7, chap.
IV.
quand on voit tant d’ombre terrible. Sombre face-à-face des égoïstes et des
misérables. Chez les égoïstes, les préjugés, les ténèbres de l’éducation
riche, l’appétit croissant par l’enivrement, un étourdissement de prospérité
qui assourdit, la crainte de souffrir qui, dans quelques-uns, va jusqu’à
l’aversion des souffrants, une satisfaction implacable, le moi si enflé qu’il
ferme l’âme ; – chez les misérables, la convoitise, l’envie, la haine de voir
les autres jouir, les profondes secousses de la bête humaine vers les
assouvissements, les cœurs pleins de brume, la tristesse, le besoin, la
fatalité, l'ignorance impure et simple. Faut-il continuer de lever les yeux
vers le ciel ? le point lumineux qu’on y distingue est-il de ceux qui
s'éteignent ? L’idéal est effrayant à voir ainsi perdu dans les profondeurs,
petit, isolé, imperceptible, brillant, mais entouré de toutes ces grandes
menaces noires monstrueusement amoncelées autour de lui ; pourtant pas plus en
danger qu’une étoile dans les gueules des nuages." IVe partie, livre 7, chap.
IV.
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