- EAN13
- 9782220095950
- Éditeur
- Desclée De Brouwer
- Date de publication
- 02/2019
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Une faim d'abîme
La fascination de la mort dans l'écriture contemporaine
Betty Rojtman
Desclée De Brouwer
Autre version disponible
Le monde occidental s'interroge aujourd'hui sur la passion de la mort qui
pousse de jeunes terroristes au suicide et au crime. Le présent essai traite
d'une autre fascination, non moins troublante : celle qui travaille sourdement
les grands textes de notre modernité. Après Alexandre Kojève, l'écriture de
Georges Bataille, de Maurice Blanchot, de Jacques Derrida ou de Jacques Lacan,
laisse transparaître un lyrisme de la destruction, un engouement pour l'abîme,
qu'il faut savoir reconnaître sous la rigueur de la pensée.
D'où vient cette esthétique du malheur ? Quels enjeux recouvre-t-elle ? Au fil
d'une minutieuse lecture, l'auteur s'attache à dénuder un complexe de valeurs
et d'affects qui remontent aux origines symboliques de notre civilisation. On
entrevoit peu à peu que cette revendication de la mort pourrait bien n'être
que le signe inversé de la grande protestation humaine, de sa soif d'infini et
de son désir d'être.
Betty Rojtman, née à Paris, a dirigé le département de littérature française à
l'université hébraïque de Jérusalem. Elle situe sa recherche au carrefour de
la pensée contemporaine et de l'exégèse juive traditionnelle. Parmi ses
publications : Feu noir sur feu blanc. Essai sur l'herméneutique juive (1986);
Une grave distraction (préface de Paul Ricoeur, 1991) ; Une rencontre
improbable (2002) et Moïse, prophète des nostalgies (2007).
pousse de jeunes terroristes au suicide et au crime. Le présent essai traite
d'une autre fascination, non moins troublante : celle qui travaille sourdement
les grands textes de notre modernité. Après Alexandre Kojève, l'écriture de
Georges Bataille, de Maurice Blanchot, de Jacques Derrida ou de Jacques Lacan,
laisse transparaître un lyrisme de la destruction, un engouement pour l'abîme,
qu'il faut savoir reconnaître sous la rigueur de la pensée.
D'où vient cette esthétique du malheur ? Quels enjeux recouvre-t-elle ? Au fil
d'une minutieuse lecture, l'auteur s'attache à dénuder un complexe de valeurs
et d'affects qui remontent aux origines symboliques de notre civilisation. On
entrevoit peu à peu que cette revendication de la mort pourrait bien n'être
que le signe inversé de la grande protestation humaine, de sa soif d'infini et
de son désir d'être.
Betty Rojtman, née à Paris, a dirigé le département de littérature française à
l'université hébraïque de Jérusalem. Elle situe sa recherche au carrefour de
la pensée contemporaine et de l'exégèse juive traditionnelle. Parmi ses
publications : Feu noir sur feu blanc. Essai sur l'herméneutique juive (1986);
Une grave distraction (préface de Paul Ricoeur, 1991) ; Une rencontre
improbable (2002) et Moïse, prophète des nostalgies (2007).
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