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  • Conseillé par (Libraire)
    3 août 2023

    Criminel repenti, le Grizzli va se lancer un défi : tirer son vieil ami d'un mauvais pas. Un polar qui fleure le bon paris des années 60. - Richard -


  • Conseillé par (Libraire)
    30 avril 2023

    Truands et nostalgie

    Le Grizzli, c’est lui, l’homme costaud à la large mâchoire virile et aux épaules de déménageur qui trône sur la couverture. Un dessin qui dit tout de ce tendre balèze, qui doit son nom, lui l’ancien boxeur, à sa pilosité abondante. Un tendre marqué années soixante par sa silhouette et sa cigarette au bec, qui rappelle les affiches de films de Becker, Audiard ou Melville. C’est de cet univers des malfrats que s’est inspiré Matz pour cet album. 64 pages qui nous ramènent plus d’un demi siècle en arrière, Il y a donc forcément de la nostalgie dans cette description finement ciselée par le dessin de Simon. On croit entendre Gabin discuter avec Blier dans des dialogues d’Audiard.
    Un régal de lecture !

    Le Grizzli, c’est lui, l’homme costaud à la large mâchoire virile et aux épaules de déménageur qui trône sur la couverture. Un dessin qui dit tout de ce tendre balèze, qui doit son nom, lui l’ancien boxeur, à la pilosité abondante de son corps. Un tendre marqué années soixante par sa silhouette et sa cigarette au bec, qui rappelle les affiches de films de Becker, Audiard ou Melville. C’est de cet univers des malfrats, des petits et grands truands que s’est inspiré Matz pour cet album que n’auraient pas renié Simonin, René Fallet ou Alphonse Boudard.
    Le début est classique: Bébert la Gambille sort de la Santé, la prison bien entendu pas l’hôpital, après dix ans de purgatoire. Il soupçonne un ancien complice de l’avoir dénoncé pour lui piquer le grisbi. Menacé, Jo, cet ancien ami, pris de panique contacte deux de ses potes : Toine, passionné de canassons et le Grizzli, amateur de belles carrosseries, tous deux rangés des affaires. Les retrouvailles vont être chaudes et épiques, les coups de poings vont valser, les menaces se multiplier, les trahisons se dissimuler. Au milieu de ce boxif, un drôle de flic, surnommé la Ventouse, va essayer de tirer son épingle du jeu. Et c’est parti pour 64 pages qui nous ramènent (pour les plus vieux) ou nous amènent (pour les plus jeunes), plus d’un demi siècle en arrière, du temps comme l’écrit Matz, où « l’homme portait nécessairement le costume-cravate » où l’on « achetait français » et où roulaient des « bagnoles qui avaient de la gueule ».

    il y a donc forcément de la nostalgie dans cette description finement ciselée par le dessin de Simon, dessin auquel il ne manque pas un enjoliveur, une calandre, un réverbère ou une lampe de bureau. On croit voir et entendre Gabin discuter avec Blier dans des dialogues d’Audiard car bien entendu ces contemporains de Frédéric Dard n’ont pas la langue dans leur poche et avant d’être souvent enchristés, ils ont décarré en craignant que la maison bourreman ne leur mettre le grappin dessus.

    C’est cet univers à la Albert Simonin, dont Matz écrit dans sa postface que Léo Malet l’appelait « le Chateaubriand de l’Argot », que rendent hommage les deux dessinateurs. Par le texte, les dialogues, le dessin délicieusement rétro on déambule dans Paris, celui des bouquinistes le long des quais de Seine, celui des champs de course, des petits comptoirs des petits troquets, des téléphones en Bakélite noir.

    Au fait Matz, le pseudonyme que s’est donné le dessinateur a une signification en argot. Comme dirait l’autre elle n’est pas piquée des vers. On ne va pas vous faire tartir. On préfère vous la laisser découvrir page 63 dans un lexique bien utile à l’usage des curieux.


  • Conseillé par
    12 avril 2023

    Encore un excellent scénario de Matz, qui, inspiré de Frédéric Dard, Michel Audiard et Albert Simonin, fait de ce "Grizzli" un régal de lecture !!
    N'oublions pas le super dessin de Simon, qui donne une envergure parfaite à ces personnages truculents !!

    Lu et aimé par Sarah !