Pour suivre notre actualité, les rencontres d'auteurs, les ateliers, les coups de coeur... abonnez-vous à la newsletter de La Grande Ourse !

 

  • Conseillé par
    10 mai 2020

    Fondateur

    Cet ouvrage nous démontre que 90% des connaissances sur la Shoah sont déjà connues au début des années 60 (cf Raoul Hilberg). Ce livre est le compte rendu du procès qui se base sur les sources suivantes : la transcription en allemand de l’interrogatoire d'Eichmann par la police israélienne, les documents fournis au tribunal par l'accusation, les dépositions des témoins, le manuscrit d'Eichmann rédigé en argentine avant son arrestation pour une interview. Donc ce livre ne traite pas en soi de l'histoire de la Shoah, ni du totalitarisme, ni de l'antisémitisme, n'est pas non plus une histoire du peuple juif ou allemand durant la seconde guerre mondiale, ni un traité sur la nature du mal. Il s'agit bien de définir la culpabilité d'un homme. Ce que l'accusé n'a pas connu directement ou ce qui ne l'a pas influencé n'a pas sa place dans le procès ni dans le compte rendu, même si ces questions sont passionnantes et peuvent éclairer ponctuellement les débats. Eichmann n'est ni un Iago ni un Mac Beth et il n'a pas fait le mal par principe. Mise a à part son zèle extraordinaire à s'occuper de son avancement, il n'avait aucun mobile. Il a agi par opportunisme sans se rendre compte moralement de ce qu'il faisait, c'est en ce sens qu'il faut comprendre l'expression de la "banalité du mal" et non comme une prédisposition prédatrice et criminelle de l'être humain tapie au fond de chacun d'entre nous.