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Berezina

Sylvain Tesson

Guérin

  • Conseillé par (Libraire)
    20 mars 2015

    La Berezina, c’est un échec cataclysmique, mais c’est avant tout LA bataille de la Berezina, une défaite militaire incontestable pour l'armée française de Napoléon que reprend Sylvain Tesson dans son nouveau récit. Déplorant les pertes et saluant le génie militaire des hommes d’il y a deux siècles, il se propose, avec ses amis reporters, de reprendre le chemin de la retraite de la campagne de Russie équipés de side-cars russes plutôt capricieux. Avec dérision, réflexion et vodka (tout de même !) il retrace l’itinéraire de la Place Rouge de Moscou aux Invalides à Paris en à peine 12 jours… On se laisse emporter !


  • Conseillé par
    10 février 2015

    aventure, Napoléon

    Contre toute attente, j'ai aimé cette aventure un peu folle de Moscou aux Invalides.

    3 givrés sur un vieux side-car qui peine à tourner et freiner, sans chauffage par des - 30°, et dont le conducteur est myope.

    Le narrateur ponctue son épopée des mémoires des généraux de Napoléon sur la retraite de Russie, ainsi que des réflexions sur ce désastre 200 ans plus tard.

    Si les français ont été nombreux à périr, ce n'est rien à côté des pertes russes et de leurs généraux inefficaces. Malgré tout, les russes ont un amour du petit Corse, car il a été le premier à souder leur nation.

    Sans oublier les litres de vodka pour se réchauffer le soir, à la veillée.

    J'ai adoré les phrases et les images de l'aventurier. Un exemple : "La petite ville nous parut un congélateur charmant, et la Biélorussie un endroit fort vivable. Des gens décents y vivaient lentement, avec application, dans un bien-être modeste et socialiste, pendant que l'Europe en déclin se persuadait qu'ils souffraient le martyre sous le joug d'un satrape perfusé par le Kremlin". (p. 106)

    Bref, je me suis régalée par - 20° au milieu des carcasses des chevaux qui gelaient sur place.

    L'image que je retiendrai :

    "Qui était Napoléon ? Un rêveur éveillé qui avait cru que la vie ne suffisait pas. Qu'était l'Histoire ? Un rêve effacé, d'aucune utilité pour notre présent trop petit." (p.197)

    http://motamots.canalblog.com/archives/2015/01/31/31418573.html#comments


  • Conseillé par
    28 janvier 2015

    Le dernier des grognards

    Quand il arrive devant Moscou à la fin de l’été 1812, après une campagne épuisante et la terrible bataille de Borodino, Napoléon croit qu’il a vaincu les Russes. Il a à peine le temps de savourer sa victoire, de contempler Sainte Basile et de parader dans cette ville étrangement vide que le tsar donne l’ordre d’y mettre le feu. Napoléon assiste impuissant au spectacle. Plus de ville dans laquelle installer son pouvoir, ni de vivres pour ravitailler la troupe. Le trophée est un tas de cendres. L’Empereur tergiverse et il lui faut un mois pour décider de se retirer et de repartir vers la France. Un mois de perdu. Nous sommes maintenant le 19 octobre. Il y a près de 4000 kilomètres à parcourir et, en face, un adversaire impitoyable, chaque jour plus fort et plus cruel : l’hiver. L’hiver russe qui fera de cette retraite un calvaire. C’est ce parcours, deux siècles plus tard, à la même saison, que Sylvain Tesson, accompagné de deux amis français et de deux amis russes, a décidé de faire en mémoire de cette armée en retraite et de ses poursuivants, compagnons du même enfer. Lui va choisir de prendre la route en sidecars, et précisément sur des Oural, des motos au " charme " soviétique.

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