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Conseils de lecture

22,00
Conseillé par (Libraire)
24 août 2019

Un très beau roman sur l'exil

Un très beau roman sur l'exil. En 1910, les immigrés européens attendent sur Ellis Island que l'Amérique les accueille.
Une très belle histoire d'amour servie par le style si singulier de Jeanne Benameur.

Sylvie


15,00
Conseillé par (Libraire)
24 août 2019

Un roman qui vous hante longtemps...

Dans ce roman, Mingareli pousse à l'extrême son art de la suggestion en évoquant l'errance de deux hommes après l'ouverture des camps de concentration.
L'un est photographe et a vu...
L'autre est arrivé après...
Ils vont arpenter la campagne pour prendre en photo les habitants devant chez eux.
Envoûtant et hypnotique. Un roman qui vous hante longtemps !

Sylvie et Vanessa


Un portrait

Konstanze Von Schulthess

Éditions des Syrtes

10,00
Conseillé par
22 août 2019

Résistantes de l'ombre

La femme de l'auteur de l'attentat manqué contre Hitler du 20 juillet 1944 était aussi une héroïne ! La fille de Nina von Stauffenberg rend hommage à la droiture et l'élégance morale de sa mère, engagée aux côtés de son mari dans ses projets, jusqu'à mettre en péril toute sa famille. Portrait d'une mère indépendante et d'une femme d'exception d'un 20ème siècle dans la tourmente. Pour savoir aussi comment naissent les femmes fortes.


22,00
Conseillé par (Libraire)
22 août 2019

Une uchronie réjouissante

Et si ...
Si Christophe Colomb n'avait pas découvert l'Amérique.
Si les Incas avaient découvert l'Europe !
Ce roman foisonnant nous fait voyager dans l'espace et dans le temps. Avec des moments absolument savoureux comme le regard porté par l'empereur Atahualpa sur les guerres de religion dans cette Europe du XVIème siècle.
On y croise Erik le Rouge, (le pauvre) Christophe Colomb, Charles Quint,Titien et Michelangelo, Cervantès, ...
Erudit et facétieux, il est construit en quatre parties : en guise d'introduction, une saga islandaise où les Vikings débarquent au Canada. La 2ème partie est une réécriture du journal de Christophe Colomb, quelque peu désappointé... La 3ème partie ce sont les chroniques d'Atahualpa, le coeur de l'ouvrage. Il se termine avec Cervantes. J'ai peut-être moins aimé cet épilogue mais la dernière page est magnifique.

On passe un très bon moment avec ce livre à la fois d'aventures, historique et plein d'imagination !

Vanessa


21,00
Conseillé par (Libraire)
21 août 2019

Adam fidèle à lui-même

Bon sang c’est quoi ce bazar? C’est quoi cette vie? Il y a des moments comme cela au cours d’une existence où tout semble partir en quenouille, où tout se dérègle. C’est ce moment particulier qui frappe de plein fouet Paul Lerner. Il prend en quelques jours plusieurs déflagrations simultanées: une jeune femme le suit pour lui avouer qu’elle est sa demi soeur, son meilleur ami décède et il découvre une vie parallèle à son épouse. Cela fait beaucoup pour un seul homme, âgé de 45 ans, ancien écrivain à succès en train de tomber dans l’oubli, revenu en Bretagne, après un séjour parisien de 5 ans et espérant se refaire à cette occasion une nouvelle vie.
On le connait en plus ce Paul Lerner, c’est cet homme qui retourne voir les « Falaises » à Etretat où sa mère s’est jetée auparavant, c’est aussi Paul, écrivain de 40 ans des « Lisières » qui revient dans une banlieue pavillonnaire retrouver ses parents vieillissants. C’est un des doubles d’Olivier Adam, celui qui mélange pour nous perdre, des éléments réels de sa vie et ceux d’un personnage imaginé. Celui qui en fait en partageant ses sentiments de tous les jours nous renvoie notre image dans un miroir d’autant plus réel et fidèle qu’il reflète notre monde, celui des attentats, de la montée du racisme, de notre solitude dans un univers connecté, de nos difficultés à perdre nos enfants devenus adolescents. Des poncifs? Peut être mais le talent d’Olivier Adam est de faire de ce quotidien une oeuvre originale qui nous donne à mieux comprendre nos maux, nos difficultés à vivre, simplement parce que lui, ou Paul, prennent en charge toutes nos névroses, nos peurs. Ce n’est pas un caïd, un fier à bras, ce Paul. Plutôt un être qui a du mal à communiquer avec ses proches, ses collègues,et même ses amis. C’est ainsi. Tous les cinq ans Olivier Adam dresse le bilan de questionnements et des évènements de sa propre vie.

Et comme à chaque fois, cette introspection s’accompagne d’un oeil aiguisé sur notre société et son évolution. Cela doit être probablement ce que l’on appelle « sentir l’air du temps ». Les allers-retours Bretagne Paris permettent d’explorer deux univers: celui des bourgeois bohême d’abord, ces fameux Bobo, avec lesquels Paul-Olivier a travaillé. L’univers de l’édition, du cinéma, des expositions, de la culture dévorée presque au quotidien. Celui de la province ensuite, en l’occurence St Lunaire, Dinard, St Malo, des balades sur les plages, du retour à la nature. Evidemment on préfère Olivier Adam quand, d’un style fluide, il décrit les rochers, la côte, la pluie et les nuages qui reviennent sans cesse comme un symbole du quotidien. Mais il est trop lucide, et trop honnête pour en faire un paradis. Il manie à la perfection une auto dérision salutaire y compris dans sa vie familiale que secoue son épouse et une fille en train de quitter l’adolescence. Il faut négocier car l’existence est
« un sacré sac de noeuds, un putain de sport de rue et Paul acquiesça.
-Sûr c’est pas du badminton »,
comme le chante Alain Chamfort.
On se laisse entrainer avec plaisir dans ce labyrinthe et le récit réserve son lot de surprises avec une fin remarquable qui laisse le soin au lecteur de savoir si Paul va gagner cette fameuse partie de badminton ou comme le dit Olivier Adam, s’il va falloir négocier avec « la loi de l’emmerdement maximum ».

Eric.