La Grande Ourse fête ses 6 ans !!
Les 23 associés de la coopérative vous présentent leurs coups de coeur.
«Les mots vont si vite, étirant les phrases comme si elles étaient élastiques, qu’ils s’entrechoquent parfois, prennent des raccourcis sémantiques qui affolent le sens. Ce que l’on perçoit alors et d’abord, c’est la matière même de la langue, c’est, métaphoriquement, un corps titubant comme celui d’un enfant qui apprend à marcher ou d’un adolescent ivre et gai. (…) “Les gens les gens sont des anges
à l’envers”, écrit Valérie Rouzeau. Mais rares sont ceux qui, comme elle, ont été touchés par la grâce.» Thierry Guichard, Le Matricule des anges.
Valérie Rouzeau écrit en funambule. Ses mots, ses phrases tiennent à un fil, celui sur lequel elle s’élance pour une traversée ardente, sans balancier ni filet. Elle prend tous les risques, ne regarde pas où elle met les pieds (chaussure rouge à l’un, verte à l’autre, don d’un clown, peut-être ?), semble trébucher, mais jamais ne tombe.
On raconte que c'est grâce aux éditions clandestines du samizdat - et donc, sans nom d'auteur - que fut introduite en Union soviétique la traduction du Procès. Les lecteurs pensèrent, dit-on, qu'il s'agissait de l'œuvre de quelque dissident, car ils découvraient, dès le premier chapitre, une scène familière : l'arrestation au petit matin, sans que l'inculpé se sût coupable d'aucun crime, les policiers sanglés dans leur uniforme, l'acceptation immédiate d'un destin apparemment absurde, etc. Kafka ne pouvait espérer une plus belle consécration posthume. Et pourtant, les lecteurs russes se trompaient. Le projet de Kafka n'était pas de dénoncer un pouvoir tyrannique ni de condamner une justice mal faite. Le procès intenté à Joseph K., qui ne connaîtra pas ses juges, ne relève d'aucun code et ne pouvait s'achever ni sur un acquittement si sur une damnation, puisque Joseph K. n'était coupable que d'exister.
Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des œufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.Soie, publié en Italie en 1996 et en France en 1997, est devenu en quelques mois un roman culte - succès mérité pour le plus raffiné des jeunes écrivains italiens.
Une alchimie merveilleuse tisse de fils impalpables ce roman, devenu en quelques mois un livre culte.
Version originale : [[https://www.librairiedialogues.fr/livre/3791552-seta-barrico-alessandro-feltrinelli,LINK:https://www.librairiedialogues.fr/livre/3791552-seta-barrico-alessandro-feltrinelli]]
«Un grand roman classique, une histoire de haine, de sang, de mort et d’amour. Oui, d’amour. Unité de temps, de lieu, trois personnages : l’auteur, son vieux maître, la victime – oui, la victime – et puis la foule, avec quelques silhouettes bien plantées au premier rang. Un récit qui va droit son chemin vers la réponse à l’unique question : mourra-t-il ?
Ce qui importe, c’est de savoir ce qu’est la justice, comment elle fonctionne, à quoi sert un avocat, pourquoi la peine de mort. C’est tout cela qui nous bouleverse dans ce beau livre, dur et sensible à la fois. Ne laissez plus passer, en tout cas pas ainsi, ce qu’on nomme par dérision peut-être la Justice des hommes.»
Pierre Viansson-Ponté, Le Monde, 3 octobre 1973.
Ils sont quatre amis de fac, et ils ont décidé de conquérir New-York : Willem, l'acteur à la beauté ravageuse ; JB, l'artiste peintre, aussi ambitieux et talentueux qu'il peut être cruel ;Malcolm, qui attend son heure dans un prestigieux cabinet d’architectes ; Jude, le plus mystérieux d'entre eux, celui qui, au fil des années, s'affirme comme le soleil noir de leur quatuor, celui autour duquel les relations s'approfondissent et se compliquent cependant que leurs vies professionnelles et sociales prennent de l'ampleur.
Épopée romanesque d'une incroyable intensité, chronique poignante de l'amitié masculine contemporaine, Une vie comme les autres interroge aussi nos dispositions à l'empathie et notre façon d’endurer la souffrance, la notre comme celle d'autrui.
Un roman terrible, douloureusement magnifique. Le Monde des livres.
Des personnages inoubliables. Le Figaro littéraire.
D’une rare intensité émotionnelle. Lire.
Roman traduit de l’anglais(États-Unis) par Emmanuelle Ertel.