- EAN13
- 9782859392055
- ISBN
- 978-2-85939-205-5
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 1982
- Collection
- Cahiers de philologie
- Nombre de pages
- 382
- Dimensions
- 16 x 16 cm
- Poids
- 644 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
2, Deuxième stasimon, accueil d'Agamemnon, troisième stasimon, dernier stasimon - Agamemnon 2
L'Agamemnon d'Eschyle
Pierre Judet de la Combe, Jean Bollack
Presses Universitaires du Septentrion
Cahiers de philologie
La série de volumes que nous publions sur l'Agamemnon proposera l'édition, la
traduction et le commentaire détaillé de l'ensemble de la pièce. La décision
de regrouper l'étude des seules parties lyriques, accompagnées du Prologue,
dans les deux premiers repose sur l'idée, qui s'est imposée au cours de
l'étude, que l'unité de l'oeuvre résidait moins dans une intrigue culminant
avec la mort du héros que dans le lent processus d'interrogation et de
réflexion qui amène la Choeur à en prévoir l'imminence et à la comprendre
avant qu'elle n'ait lieu. L'oscillation permanente du chant entre un mouvement
de recul devant l'avenir prédit ou pressenti et la volonté de saisir
définitivement le sens des évènements au moyen de concepts généraux, fait de
la parole lyrique du choeur une instance par elle-même dramatique. Les
personnages se réclament, pour réaliser leurs buts particuliers, des valeurs
que le Choeur a, de son côté, déjà analysées. La malédiction familiale qui les
lie ne s'impose pas au drame du dehors mais traduit, en termes concrets, la
régularité négative du droit, telle que le Choeur l'a définie dans son chant.
On est donc, avec cette prédominance du lyrisme dans l'Agamemnon, confronté à
un type particulier de tragédie, ouvrant sur une définition nouvelle du
tragique. Le sens de l'oeuvre ne pouvait être reconstruit qu'à travers le
déchiffrement précis des étapes discontinues de la réflexion lyrique.Le
commentaire s'attache en même temps à montrer comment, sur un objet aussi
problématique, s'est constituée une tradition scientifique, autant au sujet
des questions générales, comme la signification de l'oeuvre, le rôle du choeur
ou la décision d'Agamemnon, que pour l'établissement du sens des phrases. Dans
chaque cas, l'histoire du problème est retracée, de manière que la nature des
opérations qui ont conduit aux interprétations discutées soit
explicitée.L'étude se veut ouverte à deux types de lecture. Si le commentaire
fait une large place à la discussion philologique, une longue introduction sur
le sens de la tragédie ("la dissonance lyrique"), les traductions, des résumés
expliquant le déroulement des strophes, et des "Commentaires généraux" qui
reprennent les résultats de l'analyse du détail pour les relier à
l'interprétation de l'ensemble, permettent un accès plus direct et moins
technique au texte.
traduction et le commentaire détaillé de l'ensemble de la pièce. La décision
de regrouper l'étude des seules parties lyriques, accompagnées du Prologue,
dans les deux premiers repose sur l'idée, qui s'est imposée au cours de
l'étude, que l'unité de l'oeuvre résidait moins dans une intrigue culminant
avec la mort du héros que dans le lent processus d'interrogation et de
réflexion qui amène la Choeur à en prévoir l'imminence et à la comprendre
avant qu'elle n'ait lieu. L'oscillation permanente du chant entre un mouvement
de recul devant l'avenir prédit ou pressenti et la volonté de saisir
définitivement le sens des évènements au moyen de concepts généraux, fait de
la parole lyrique du choeur une instance par elle-même dramatique. Les
personnages se réclament, pour réaliser leurs buts particuliers, des valeurs
que le Choeur a, de son côté, déjà analysées. La malédiction familiale qui les
lie ne s'impose pas au drame du dehors mais traduit, en termes concrets, la
régularité négative du droit, telle que le Choeur l'a définie dans son chant.
On est donc, avec cette prédominance du lyrisme dans l'Agamemnon, confronté à
un type particulier de tragédie, ouvrant sur une définition nouvelle du
tragique. Le sens de l'oeuvre ne pouvait être reconstruit qu'à travers le
déchiffrement précis des étapes discontinues de la réflexion lyrique.Le
commentaire s'attache en même temps à montrer comment, sur un objet aussi
problématique, s'est constituée une tradition scientifique, autant au sujet
des questions générales, comme la signification de l'oeuvre, le rôle du choeur
ou la décision d'Agamemnon, que pour l'établissement du sens des phrases. Dans
chaque cas, l'histoire du problème est retracée, de manière que la nature des
opérations qui ont conduit aux interprétations discutées soit
explicitée.L'étude se veut ouverte à deux types de lecture. Si le commentaire
fait une large place à la discussion philologique, une longue introduction sur
le sens de la tragédie ("la dissonance lyrique"), les traductions, des résumés
expliquant le déroulement des strophes, et des "Commentaires généraux" qui
reprennent les résultats de l'analyse du détail pour les relier à
l'interprétation de l'ensemble, permettent un accès plus direct et moins
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