La Belgique est un plaisir et doit le rester.

En 1989, les Snuls débarquent avec Plus ou moins net une émission hebdomadaire diffusée sur Canal+ Belgique. Ils vont durant 4 ans proposer une émission d'humour caustique pleine d'autodérision belgobelge. Leurs sketches télévisuels fédèrent un public fidèle particulièrement amateur de leur univers. Leurs chansons parodiques (Hazewee à Laeken par exemple) deviennent des classiques des soirées d'étudiants du début des années 1990. Comme les Nuls ou les Inconnus en France ou même les Monty Phythons en Angleterre, il y a chez les Snuls un bel esprit de bande jonglant avec l'autodérision et le non-sens. Ceux-ci prennent un malin plaisir à détourner les symboles nationaux et culturels belges. La frite, le chicon, le Bruxellois, le Flamand, Maurice Béjart, Jacques Brel, tout est tourné en dérision et passe à la moulinette du quintet. Les Snuls aimaient aussi intégrer dans leur univers des "vrais gens" piégés avec tendresse telles que des apprenties speakerines découvrant l'univers déjanté des Snuls en temps réel. C'est dans cette émission que l'on a découvert pour la première fois Bouli Lanners ou Laurence Bibot, personnages récurrents de leur univers. Benoît Poelvoorde, acteur débutant, y fait aussi quelques incursions mémorables. Ceux-ci comme les 5 Snuls, Kristiaan Debusscher, Nicolas Fransolet, Serge Honorez, Frédéric Jannin, Stefan Liberski et de nombreux autres témoignent de leur passage dans l'univers snulesque. Ces témoignages sont compilés et présentés par l'écrivain, Gilles Dal, un proche de la bande.