Un beau roman sur le travail d'écrivain. C'est l'histoire d'un auteur en panne d'inspiration à qui son éditeur confie le travail d'écriture d'une biographie d'un autre auteur. En tant qu'auteur, il le vénère mais l'homme qu'il va découvrir, un vieux monsieur acâriatre dont la vie contient aussi sa part d'ombres, n'est pas forcément aussi admirable que cela.
Doit-il tout écrire? Doit-il se taire ? Entre admiration et répulsion; c'est donc une confrontation à fleuret moucheté entre les deux hommes qui se joue dans ces pages.

Les personnages sont extrêmement fouillés notamment les femmes, de grandes amoureuses qui vivent à l'ombre de leurs maris mais savent aussi tirer les ficelles lorsque la situation les y oblige.

J'avais déjà lu du même auteur My beautiful Laundrette (adapté pour l'écran par Stefen Frears) et celui-ci est tout aussi bon... C'est à lire !

J'aime beaucoup les romans de cette auteurs. C'est une écriture très classique mais elle sait parler des sujets qui me sont chers avec toujours beaucoup de sensibilité.

Le livre commence au décès du père, lorsque les enfants et leur mère se retrouvent dans la maison familiale que cette dernière n'a pas les moyens de garder.
Puis, on les retrouve tous deux ans plus tard, en partance pour la Grèce, là où le frère ainé a emménagé. Sur la route, chacun d'entre eux se demande comment les retrouvailles vont se passer. Les chapitres donnent lieu successivement au monologues intérieur de chacun des personnages.

C'est un roman d'atmosphère sur la filiation et sur la façon dont chacun se construit au sein de sa famille. C'est aussi un roman sur les origines car la Grèce est aussi le pays que leurs grand-parents ont fui. Bref, vous l'avez compris, j'ai beaucoup aimé ce livre !

J'avais lu les précédents romans de cet auteur que je tiens pour une des meilleures plumes de la littérature française d'aujourd'hui. À chaque fois, il nous entraine sur un thème différent et jamais là où on l'aurait attendu. Ici, en l'occurence, c'est du spiritisme dont il est question à travers l'histoire de ces trois soeurs. Tout commence lorsqu'elles emménagent dans une grande maison dans laquelle elles perçoivent la présence d'un fantôme. Rapidement, elles vont vite établir un contact avec lui...

C'est toute la vie de ces trois soeurs que raconte ce roman mais Hubert Haddad, avant tout, c'est pour moi une écriture ! C'est un vocabulaire ciselé. On sent l'amoureux des mots et du langage et j'ai un vrai coup de coeur pour ce nouveau roman.

Elle avait quinze ans et elle a disparu. On va avoir alternativement la version des voisins d'une même rue et aussi de son petit ami. Toute l'action se passe sur quinze jours. Ce n'est pas tant une enquête policière que le décryptage de la middle-class telle qu'on peut la connaitre à travers les films et les séries américaines comme "Desesperate Housewives", avec les femmes aux foyers et leurs bons petits plats, les belles maisons et leurs jardins proprets... mais aussi les rancunes et les mesquineries entre voisins.

Agréable et facile à lire, on se prend au jeu de cette histoire et ce jusqu'à la fin. Personnellement, j'étais partie sur une mauvaise piste et j'ai été très surprise par le dénouement.

À mi-chemin entre roman d'amour et roman d'espionnage, cette histoire de manipulation nous entraine, du coeur London en virées romantiques le temps d'un week-end à la mer, dans l'Angleterre des années 70. L'écriture est hyper-fluide, c'est intelligent et j'ai passé un très bon moment à lire ce livre qui jusqu'aux dernières pages réserve des surprises.

J'avais déjà lu des romans de cet auteur mais sans avoir jamais été franchement emballée tandis que j'ai un vrai coup de coeur pour celui-ci. C'est à lire !