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De pierre et de cendre, roman

Linda Newbery

Le Livre de poche

  • 28 janvier 2011

    Un roman victorien plutôt bien mené

    L’atmosphère typique des romans victoriens emporte immédiatement le lecteur dans un souffle romanesque : demoiselles éplorées, femmes de tête émotives, lac embrumé, silhouette fantômatique les soirs de grand vent, sentiments refoulés… L’aventure commence…

    « La brume s’accrochait au sol, si bien que les arbres avaient l’air de plonger leurs racines dans quelque marais vaporeux. Je tournai la poignée. La partie gauche du portail s’ouvrit en un cri grinçant, désagréable, dont la nuit renvoya l’écho.

    Mais dans l’instant même, un autre bruit effrayant entra si fort en concurrence avec la protestation de la grille, que j’en eus le cœur battant et les nerfs à vif. C’était un hurlement de douleur. » (p. 17)

    - Le mystère qui entoure cette belle propriété et ses non moins charmantes locataires est savamment dosé.

    - Les émois du cœur viennent bien évidemment apporter le touche fraîcheur et passion à ce récit : un homme perdu entre trois femmes mystérieuses, toutes belles et disponibles, ne peut qu'être indécis quant à la suite des évènements... Laquelle va-t-il demander en mariage ???

    Ce que j’ai moins aimé :

    - La biographie de Samuel que l’on trouve à la fin du roman et qui nous apprend ce qu’il est devenu par la suite. Je n’aime pas savoir ce que deviennent les personnages, ils vivent le temps d’une histoire, ensuite laissons-les en paix…

    - Certaines scènes frôlent la facilité des romans à l’eau de rose… La psychologie des personnages reste assez sommaire, et s’il reste un bon roman victorien, De pierre et de cendre n’égale pas les romans de Wilkie Collins ou des sœurs Brontë…