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J'apprends l'hébreu

Denis Lachaud

Actes Sud

  • Conseillé par
    7 novembre 2011

    Denis a chaud à sa géographie...

    Denis Lachaud a du talent. Denis Lachaud écrit de belles histoires. Denis Lachaud apprend l’allemand et il s’est depuis peu mis à l’hébreu pour son sixième roman dans lequel il reprend l’évocation géographique du premier, « J’apprends l’allemand », à savoir quitter un pays pour en rejoindre un autre, inconnu.
    Frédéric vit à Berlin, dans ce West-berlin si étrange de la guerre froide. Il accompagne ses parents diplomates au fil de leurs nombreuses missions. C’est un garçon issu d’un milieu sans histoire qui devrait en faire un homme sans histoire. Il n’échappera malgré tout pas à son destin lorsqu’arrivant en Israël il tombera d’un pied d’équilibre fragile. Avoir quitté un mur physique (Berlin) pour en découvrir un autre, immatériel, entre les musulmans et les juifs, l’oblige à choisir un camp, c’est à dire une langue. Frédéric apprendra l’hébreu.
    On reprochera juste une erreur géographique (et géo-politique) dans les premières pages. L’auteur y évoque Prenzlauer Berg comme un quartier situé en partie occidentale de Berlin à l’époque du Mur, ce qui, bien évidemment, est faux. Prenz’Berg était dans la division orientale du quadripartisme. J’ai demandé à plusieurs personnes de lire ce passage pour me donner leur sentiment. Avais-je mal compris ou y a-t-il bien méprise ? Tous sont formels. Il y a maldonne ou le texte n’est pas clair. Il est vrai que, faute de frappe, RFA devient facilement RDA.
    Quoi qu’il en soit, « J’apprends l’hébreu » et « J’apprends l’allemand » sont d’excellents romans.