- EAN13
- 9782232145902
- Éditeur
- Seghers
- Date de publication
- 13/10/2022
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Seghers 12,00
Dans ce recueil de citations très singulier, Paul Eluard poursuit la réflexion
engagée
depuis le surréalisme sur le langage, la parole et la poésie.
En 1937, dans L'Évidence poétique, Eluard écrivait : " Depuis plus de cent
ans, les poètes sont descendus des sommets sur lesquels ils se croyaient. Ils
sont allés dans les rues, ils ont insulté leurs maîtres, ils n'ont plus de
dieux, ils osent embrasser la beauté et l'amour sur la bouche, ils ont appris
les chants de révolte de la foule malheureuse et, sans se rebuter, essaient de
lui apprendre les leurs. "
Ainsi, dans cette anthologie de citations qui date de 1942, il affirme une
nouvelle fois cette conception d'une poésie qui accueille aussi bien la parole
involontaire, souvent populaire, fruit du hasard dans lequel le dire dépasse
le " vouloir dire ", et la parole intentionnelle où affluent les images, les
combinaisons nouvelles, les jeux de répétitions et échos sémantiques. Un
dialogue est ainsi ouvert entre les tenants de ces deux paroles, abolissant
toute conception bourgeoise de la poésie et confirmant l'optimisme Eluardien
en une fraternité à laquelle il aspire.
La particularité de ce recueil tient également en son dispositif de lecture :
selon un ordre chronologique, en page de gauche (paire) s'affiche la poésie
involontaire, en page de droite (impaire), la poésie intentionnelle. Voisinent
de la sorte – et parmi d'autres – le facteur Cheval et Léon-Paul Fargue,
Jacques Rigaut et Blaise Cendrars, la Religieuse portugaise et Salvador Dalí.
À noter : les écrivains les plus prestigieux sont parfois classés parmi les
poètes involontaire, tels Honoré de Balzac ou Dickens qui rejoignent Dame
Tartine et Nicolas Flamel. Une anthologie très personnelle donc, où humour et
scandale font toujours bon ménage.
engagée
depuis le surréalisme sur le langage, la parole et la poésie.
En 1937, dans L'Évidence poétique, Eluard écrivait : " Depuis plus de cent
ans, les poètes sont descendus des sommets sur lesquels ils se croyaient. Ils
sont allés dans les rues, ils ont insulté leurs maîtres, ils n'ont plus de
dieux, ils osent embrasser la beauté et l'amour sur la bouche, ils ont appris
les chants de révolte de la foule malheureuse et, sans se rebuter, essaient de
lui apprendre les leurs. "
Ainsi, dans cette anthologie de citations qui date de 1942, il affirme une
nouvelle fois cette conception d'une poésie qui accueille aussi bien la parole
involontaire, souvent populaire, fruit du hasard dans lequel le dire dépasse
le " vouloir dire ", et la parole intentionnelle où affluent les images, les
combinaisons nouvelles, les jeux de répétitions et échos sémantiques. Un
dialogue est ainsi ouvert entre les tenants de ces deux paroles, abolissant
toute conception bourgeoise de la poésie et confirmant l'optimisme Eluardien
en une fraternité à laquelle il aspire.
La particularité de ce recueil tient également en son dispositif de lecture :
selon un ordre chronologique, en page de gauche (paire) s'affiche la poésie
involontaire, en page de droite (impaire), la poésie intentionnelle. Voisinent
de la sorte – et parmi d'autres – le facteur Cheval et Léon-Paul Fargue,
Jacques Rigaut et Blaise Cendrars, la Religieuse portugaise et Salvador Dalí.
À noter : les écrivains les plus prestigieux sont parfois classés parmi les
poètes involontaire, tels Honoré de Balzac ou Dickens qui rejoignent Dame
Tartine et Nicolas Flamel. Une anthologie très personnelle donc, où humour et
scandale font toujours bon ménage.
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