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Saint Phalle. Monter en enfance
EAN13
9782234088542
Éditeur
Stock
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Saint Phalle. Monter en enfance

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Redécouvrir Saint Phalle ? C’est partir, avec Gwenaëlle Aubry, explorer un
jardin, un ailleurs, où l’adulte annule la distance avec l’enfance, où
l’artiste s’exprime de tout son corps, de tout son regard. Cet ailleurs, avec
ses sculptures monumentales et miroitantes, se situe à mi-chemin entre Pise et
Rome:  «  Il Giardino dei Tarocchi  ». « Le Jardin des Tarots », car la vie
est jeu, la vie est pari, elle est une réponse énigmatique et ritualisée aux
violences de l’enfance.

Niki de Saint Phalle a été violée par son père à onze ans, pendant « l’été des
serpents », et maltraitée par sa mère. De ce saccage inaugural, elle est
sortie victorieuse, déterminée à « voler le feu aux hommes » et à « faire la
révolte ».  Elle a peint à la carabine, créé des Accouchées sanglantes et des
Mariées livides, des Nanas bariolées et des Skinnies filiformes, des Black
Heroes, des films hallucinés. Avec Jean Tinguely, elle a inventé « 36 000
façons d’être déséquilibrés ».  Le Jardin est son Grand Œuvre, son « destin »,
où rage et rêve se mêlent dans des figures vengeresses mais aussi magiciennes.
En les sculptant, elle a rencontré La Force, Le Magicien, Le Soleil, La
Papesse, Le Fou, La Mort, Le Monde. Elle a vécu dans L’Impératrice.

Puisque le mystère de la vie est colossal, ses répliques le seront aussi :
immenses, à la démesure de l’enfance.

« On dit tomber en enfance” comme tomber amoureux” : mais Saint Phalle n’est
pas tombée, elle est montée en enfance. Son lourd legs elle l’a, comme on
souffle un métal, transmué en légèreté. »

Gwenaëlle Aubry traverse le miroir pour nous montrer cette puissance de vie et
de métamorphose à l’œuvre chez une des plus célèbres artistes du XXe  siècle.
Elle joue au tarot avec Saint Phalle, rebat ses cartes, rencontre les artisans
du Jardin qui, jour après jour, lui en livrent les clefs. Avec eux, elle part
à la recherche de l’enfance fugitive : « Je suis venue te chercher, tu vois,
un peu en retard mais je suis là, allez viens, n’aie pas peur, on va au
Jardin. »

Une évocation littéraire menée avec une précision qui le dispute à l’émotion.
Un portrait magistralement écrit.
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