- EAN13
- 9782715416987
- Éditeur
- QUE SAIS-JE
- Date de publication
- 03/05/2023
- Collection
- Que sais-je ?
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
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Papier - Que sais-je ? 10,00
« On lie les bœufs par les cornes, et les hommes par les paroles », disait le
juriste Loysel en 1607. Toute l’ambivalence du contrat est là. En échangeant
leurs paroles, les hommes s’engagent et se lient les uns aux autres. Par leur
parole encore, ils peuvent se projeter dans l’avenir et tenter d’avoir prise
sur lui. Enfin, en respectant la parole qu’ils ont donnée, ils lui confèrent
sa valeur, déterminant la nature de la relation qu’ils ont nouée avec les
autres. Le « droit des contrats » désigne ainsi le « droit des obligations
librement consenties », en d’autres termes le droit des engagements
volontaires. Mais la liberté de se lier ne serait-elle pas un oxymore ? Au
droit revient la tâche de canaliser et de garantir la parole donnée, et ce
faisant d’articuler tous les mots qui disent le contrat, à commencer par la
liberté, la volonté, la force obligatoire, la loi et, bien sûr, la justice.
juriste Loysel en 1607. Toute l’ambivalence du contrat est là. En échangeant
leurs paroles, les hommes s’engagent et se lient les uns aux autres. Par leur
parole encore, ils peuvent se projeter dans l’avenir et tenter d’avoir prise
sur lui. Enfin, en respectant la parole qu’ils ont donnée, ils lui confèrent
sa valeur, déterminant la nature de la relation qu’ils ont nouée avec les
autres. Le « droit des contrats » désigne ainsi le « droit des obligations
librement consenties », en d’autres termes le droit des engagements
volontaires. Mais la liberté de se lier ne serait-elle pas un oxymore ? Au
droit revient la tâche de canaliser et de garantir la parole donnée, et ce
faisant d’articuler tous les mots qui disent le contrat, à commencer par la
liberté, la volonté, la force obligatoire, la loi et, bien sûr, la justice.
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