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L'Art d'en bas au musée d'Orsay. La fantastique collection Hippolyte de L'Apnée
EAN13
9782754816151
Éditeur
Futuropolis
Date de publication
Collection
Musée d'Orsay
Langue
français
Langue d'origine
français
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L'Art d'en bas au musée d'Orsay. La fantastique collection Hippolyte de L'Apnée

Futuropolis

Musée d'Orsay

Indisponible

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Quand le Musée d’Orsay ouvre ses portes au public le 9 décembre 1986, on n’a
encore qu’une image floue de la masse de richesses héritées d’autres
institutions. Parmi ces trésors figure la singulière collection Hippolyte de
L’Apnée, legs enregistré en 1910 au Musée du Luxembourg et dont il ne fut
jamais rien montré. On en perd même toute trace dès 1911. Cette disparition
assourdissante ne devait rien au hasard. Une main puissante et anonyme a
orchestré l’occultation du fonds sans, fort heureusement, aller jusqu’à le
détruire purement et simplement. L’initiative venait assurément du sommet. La
collection fut redécouverte en 1982 par Le Rubulfier. Était-ce le bout du
tunnel pour ces trésors criminellement effacés de la mémoire de l’art ? Non.
Incroyablement, l’extraordinaire découverte fut étouffée ! Dans un contexte
politico-culturel plus serein, la collection de L’Apnée aurait dû, après un
siècle d’absurde purgatoire, provoquer un véritable séisme. Les toiles en
particulier, qui suivent un fil rouge des plus surprenants : signées par des
artistes abusivement taxés de mineurs pour avoir malencontreusement passé leur
vie à l’ombre de titans, elles n’ont eu pour seul tort que d’avoir marqué un
pas de côté. Un tout petit pas qui leur valut l’exclusion du tableau
d’honneur. C’est la singularité de cette collection. La majorité de ces
artistes négligés étaient des modestes cousins, des compagnons de volée ou de
simples admirateurs cherchant à reproduire la manière de leur prestigieux
modèle. C’est là une entreprise à la fois grandiose et pathétique dont la
vacuité apparente ne diminue toutefois en rien l’intérêt. Objets de dérision
aux yeux de la critique institutionnelle de l’époque, ces figures malmenées
ont fini par disparaître pour la plupart des écrans radar. C’est au prix de
longues recherches menées avec une infinie patience que Plonk & Replonk sont
parvenus à faire revivre ces victimes de la pensée unique. Qu’ils en soient
ici chaleureusement remerciés. Le moment est venu de nous pencher enfin avec
une bienveillante curiosité sur ce cadeau surgi du néant d’un injuste oubli
pour le juger avec la nouvelle objectivité qu’il mérite.
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