- EAN13
- 9791035103705
- Éditeur
- Publications de la Sorbonne
- Date de publication
- 25/11/2020
- Collection
- Internationale
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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La genèse de l’expédition franco-britannique de 1956 en Égypte
Jean-Yves Bernard
Publications de la Sorbonne
Internationale
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Papier - ED SORBONNE 25,00
Au confluent de la guerre froide, de la décolonisation et du conflit israélo-
arabe, la crise de Suez de 1956 tient une place particulière dans l’histoire
des relations internationales depuis 1945. À ses acteurs principaux, Grande-
Bretagne et France, associés dans une intervention militaire contre l’Égypte,
l’historiographie a invariablement assigné des mobiles de politique étrangère
ou coloniale : les Anglais voulaient préserver leurs positions dans le monde
arabe et protéger leurs intérêts pétroliers ; les Français désiraient
renverser Nasser, soutien essentiel des rebelles algériens. S’agit-il donc,
dans le cadre classique d’un affrontement entre nationalisme égyptien et
impérialismes anglais et français, d’un retour étonnant et anachronique à la
politique de la canonnière ? L’auteur démontre que les choix des deux
gouvernements trouvent en réalité leurs raisons dans la politique intérieure
au sens large, ressac conservateur de l’après-guerre en Grande-Bretagne et
crise de la IVe République en France. Son étude porte à la fois sur les
développements internes dans les deux pays à partir de 1955 et sur leurs
politiques égyptiennes, sans négliger les plans militaires et les
considérations coloniales. Outre les abondantes sources secondaires, Jean-Yves
Bernard utilise l’ensemble des archives publiques françaises et anglaises
disponibles, les fonds des partis politiques, les archives personnelles et les
témoignages oraux de plusieurs acteurs et contemporains des faits.
arabe, la crise de Suez de 1956 tient une place particulière dans l’histoire
des relations internationales depuis 1945. À ses acteurs principaux, Grande-
Bretagne et France, associés dans une intervention militaire contre l’Égypte,
l’historiographie a invariablement assigné des mobiles de politique étrangère
ou coloniale : les Anglais voulaient préserver leurs positions dans le monde
arabe et protéger leurs intérêts pétroliers ; les Français désiraient
renverser Nasser, soutien essentiel des rebelles algériens. S’agit-il donc,
dans le cadre classique d’un affrontement entre nationalisme égyptien et
impérialismes anglais et français, d’un retour étonnant et anachronique à la
politique de la canonnière ? L’auteur démontre que les choix des deux
gouvernements trouvent en réalité leurs raisons dans la politique intérieure
au sens large, ressac conservateur de l’après-guerre en Grande-Bretagne et
crise de la IVe République en France. Son étude porte à la fois sur les
développements internes dans les deux pays à partir de 1955 et sur leurs
politiques égyptiennes, sans négliger les plans militaires et les
considérations coloniales. Outre les abondantes sources secondaires, Jean-Yves
Bernard utilise l’ensemble des archives publiques françaises et anglaises
disponibles, les fonds des partis politiques, les archives personnelles et les
témoignages oraux de plusieurs acteurs et contemporains des faits.
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