- EAN13
- 9791035107253
- Éditeur
- Publications de la Sorbonne
- Date de publication
- 09/03/2022
- Collection
- Itinéraires
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
D’Est en Ouest, retour à l’archive
Suivi de La langue de Rameau
Sonia Combe
Publications de la Sorbonne
Itinéraires
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Papier - ED SORBONNE 18,00
Lorsque je réfléchis aux conditions dans lesquelles j’ai pu participer à la
recherche sur le monde soviétique avant sa chute, une cohérence dont je
n’avais pas eu une perception très nette m’apparaît : de façon plus ou moins
centrale se trouve posée la question des sources, de celles dont j’ai manqué,
de celles qui m’ont aidée, de celles que j’ai construites. Dans ma pratique de
chercheure comme dans ma pratique professionnelle, pour moi indissociables. Je
n’ignore pas que l’exercice de reconstruction du passé, fût-il scientifique,
n’échappe pas à l’« illusion biographique », mais je crois pouvoir relier
cette cohérence à mon insertion dans une institution (la BDIC) spécialisée en
histoire contemporaine qui m’a formée à la gestion des documents et m’a permis
d’en produire. Qu’il s’agisse des archives orales et filmiques, tardivement
prises en compte par les historiens, de l’accès, non sans peine, aux archives
des états ex-communistes comme des autres, ou encore des progrès de la
numérisation, les sources se sont démultipliées depuis peu. Bénéficiant d’un
poste privilégié, j’ai pu observer ce moment charnière du « tournant
électronique » de la documentation, évocateur d’un autre tournant dans la
discipline historique, qui nous encourage à penser ses effets de connaissance
sur l’écriture de l’histoire.
recherche sur le monde soviétique avant sa chute, une cohérence dont je
n’avais pas eu une perception très nette m’apparaît : de façon plus ou moins
centrale se trouve posée la question des sources, de celles dont j’ai manqué,
de celles qui m’ont aidée, de celles que j’ai construites. Dans ma pratique de
chercheure comme dans ma pratique professionnelle, pour moi indissociables. Je
n’ignore pas que l’exercice de reconstruction du passé, fût-il scientifique,
n’échappe pas à l’« illusion biographique », mais je crois pouvoir relier
cette cohérence à mon insertion dans une institution (la BDIC) spécialisée en
histoire contemporaine qui m’a formée à la gestion des documents et m’a permis
d’en produire. Qu’il s’agisse des archives orales et filmiques, tardivement
prises en compte par les historiens, de l’accès, non sans peine, aux archives
des états ex-communistes comme des autres, ou encore des progrès de la
numérisation, les sources se sont démultipliées depuis peu. Bénéficiant d’un
poste privilégié, j’ai pu observer ce moment charnière du « tournant
électronique » de la documentation, évocateur d’un autre tournant dans la
discipline historique, qui nous encourage à penser ses effets de connaissance
sur l’écriture de l’histoire.
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