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EAN13
9782843240300
ISBN
978-2-84324-030-0
Éditeur
Empêcheurs de penser en rond
Date de publication
Collection
Les empêcheurs de penser en rond
Nombre de pages
348
Dimensions
21,3 x 13,5 x 2,8 cm
Poids
435 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Ariane chez les civilisés

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Empêcheurs de penser en rond

Les empêcheurs de penser en rond

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Le prétexte de ce livre est deux hommes.
Le premier, Jean, est un Slave des steppes, généreux, fougueux, jaillissant. S'il est rugissant, il est dégoûté de la guerre. Il a aussi abandonné la carrière pour vivre tout simplement. Il ne parle jamais ni d'idéaux, ni de morale, mais de désirs. Il se donne tout autant à la cuisine, la menuiserie, la musique et l'écriture. Bien qu'agnostique, la vie et l'amour sont sacrés et il ne craint pas la mort. Cet homme est un amant nonogame avec une femme, sa semblable amante, sans contrat ni besoin de filiation. Jean meurt.
Le second homme, Charles, est un homme de raison et de volonté. Parisien, grand scientifique et séducteur avec trois idéaux-devoirs : la famille, la patrie et surtout le travail ; le reste est divertissement (des salons aux arts, en passant par les maîtresses). Bien qu'agnostique, il se vit comme immortel. Il ne se prononce jamais le mot désir, comme si ce mot le rendait coupable. L'auteur, sa maîtresse, ne comprend rien à cet homme qui la rattrape dès qu'elle se sauve.
L'autre part en recherche pour comprendre Charles auquel elle est attachée. Qu'est ce qu'un être humain dans notre civilisation gréco-judéo-chrétienne-laïque ? Elle parcourt la philosophie, l'histoire, la psychanalyse...égrénées de témoignages quotidiens. Plus elle avance dans sa recherche, plus elle se sent étrangère à l'idéologie de la Cité, et plus Charles devient distant ou dur. Elle continue inexorablement, comme poussée par son inconscient, sans comprendre...jusqu'à rencontrer la religion Terre, en radicale opposition avec les mythes célestes-conquérants-hiérarchisants (monothéistes ou mono-athéistes) du civilisé. L'auteur comprend alors que Jean est de la tradition de Dionysos, non pas celui – barbare et conquérant – de Nietzsche, mais celui qui s'oppose formellement à la logique guerrière. L'auteur reprend les fondements historiques de la vieille question de l'hystérie et de l'obsessionnel. Pour l'auteur, notre crise de civilisation n'est pas un drame. Au contraire, elle est peut-être notre chance de retrouver la joie de vivre simplement, contraire aux idéaux prométhéens et apolliniens qui ont fait de la Terre une vaste poubelle parsemée d'usines d'épuration.
Son ambition est d'indiquer enfin à la femme que si elle doit cesser d'être Cendrillon, Blanche-Neige, la Belle-au-bois-dormant ou Pénélope (4 variantes d'un même mythe), elle a autre chose à jouer que d'imiter le guerrier-conquérant (Athéna), autre chose à faire que d'acquérir une " âme...rationnelle " ou à soutenir des métaphysiques nées du désir de cet homme de se libérer à jamais de la Terre et de l'amante.
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