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Alex-Mot-à-Mots

https://alexmotamots.fr/

Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Fleuve Editions

19,90
Conseillé par
24 janvier 2017

Angleterre, policier

Si le début du roman m’a fait penser à « La femme du monstre » de Jacques Expert, l’histoire prend vite une autre direction.

Oui, il est question d’une « femme de monstre » qui nous livre sa version de son histoire, mais aussi celle du policier chargé de l’enquête, ainsi que celui d’une journaliste ambitieuse et plutôt douée qui se fait ouvrir la maison de Jane.

Dans la première partie du roman, l’auteure plante le décor : Jane jeune mariée que l’on devine sous la coupe de son mari. Le comportement bizarre de celui-ci : d’abord employé de banque, il se fait renvoyer mais refuse d’avouer que c’est de sa faute.

Comment le policier mène l’enquête de son côté : les différentes pistes suivies, y compris la mise en accusation de la petite Bella disparue jusqu’à arriver au mari de Jane.

Puis la seconde partie retrace le déroulement des événements depuis l’enlèvement jusqu’à la mort de Glen.

Enfin, la troisième partie la plus palpitante, nous délivre la clef de l’histoire.

L’auteure nous dévoile les coulisses de la cyber-pédopornographie sans jamais être voyeuse ou vulgaire : avatar, forums, chat-room n’auront plus de secret pour nous après cette lecture.

Mais il est également question des relations de couple : Jane devine, dès les premiers soupçons des enquêteurs, que son mari est impliqué dans la disparition de la petite Bella. Mais elle ferme les yeux, et défend même son mari jusqu’au bout.

Pourtant, au fur et à mesure de la lecture, il apparaît que Jane est une femme en mal d’enfant, n’ayant jamais pu en avoir à cause de la stérilité de son mari. Une question se pose alors : qui est le plus manipulateur des deux dans le couple ?

J’ai aimé cette histoire qui rebondit à chaque nouveau chapitre, nous dévoilant des éléments nouveaux et une autre façon d’envisager les rapports de ce couple explosif. Jusqu’au dénouement final, inattendu.

Un premier roman maîtrisé et réussi.

L’image que je reteindrai :

Celle de Jane maîtrisant parfaitement son discours et ce qu’elle dévoile à la journaliste, toujours devant une tasse de thé.

Alex Mot-à-Mots

Conseillé par
24 janvier 2017

années 50, maladie

Je retrouve la plume de Valentine Goby, parfois sèche, mais avec un tel pouvoir d’évocation.

L’enfermement, cette fois-ci, est celui de la misère. Celle des années 50-60 en France, sans protection sociale encore balbutiante.

La générosité des parents jamais récompensée ; le dévouement jusqu’à l’extrême de la seconde fille qui cherche inlassablement le regard du père qui jamais ne viendra.

La mère, amoureuse aveugle de son mari ; la fille aînée qui se protège en s’éloignant et construisant sa propre famille.

Et puis l’argent qui manque, tout le temps ; la maladie, insidieuse et silencieuse, qui finit par marquer le corps, et le détruire.

Une plongée dans les années 50-60, où l’on buvait jusqu’à plus soif, où l’on fumait dans un sanatorium même avec un poumon en moins.

J’ai aimé retrouver les pointes de couleur jaune dans le texte, celles qui ont sauvé Mathilde quand elle n’avait plus rien à manger, et qui ont sauvé son premier emploi.

Le paquebot, lui, m’a moins parlé : trop peu présent physiquement, sans doute.

En revanche, j’ai trouvé les Evénements d’Algérie trop présent en fin de roman. Une comparaison un peu trop appuyée à mon goût.

Il n’en demeure pas moins que je lirai les prochains romans de cette auteure qui sait créer un univers différent à chaque roman tout en continuant de nous parler du corps.

L’image que je retiendrai :

Celle de la maison familiale que Mathilde habite de nouveau malgré les scellés.

Alex Mot-à-Mots

Celle qui fuit et celle qui reste

3

Gallimard

23,00
Conseillé par
12 janvier 2017

Italie, années 70

Quel plaisir de retrouver Lila et Linù que tout oppose, si ce n’est une amitié indéfectible et qui sera mise à rude épreuve dans ce troisième roman.
Une toile de fond plus politique, puisque l’Italie traverse une crise majeure dans ces années 70.
Si Lila semble trouver un équilibre au fil du roman, Linù, en revanche va faire basculer sa vie en s’amourachant de Nino, devenu un collègue de son mari.
Même si les deux héroïnes tentent de s’arracher à leur quartier natal, il est triste de constater qu’elles y retournent inlassablement pour trouver des solutions à leurs problèmes.
Linù ne pouvant écrire un second roman, se passionne pour l’histoire des femmes à travers les siècles.
Celle qui fuit et celle qui reste ne sont pas forcément celle à qui l’on pense de prime abord.
Il me tarde de retrouver ces deux personnages haut en couleur dans le dernier opus de la série.

L’image que je retiendrai :

Celle de Lila négligeant sa santé pour apprendre toujours plus.

http://alexmotamots.fr/?p=2501

Danger ! Terrain miné

4

Albin Michel

14,90
Conseillé par
12 janvier 2017

enquête, Angleterre

Je dois avouer que cet opus m’a moins fait rire que les précédents. Mais l’histoire d’amour entre James et Agatha se précise.
Une ambiance toujours aussi british, et cette fois-ci, nous prenons même le thé dans un manoir avec un baronnet, excusez du peu.
Un peu déçu par ce tome, je dois avouer que la fin me donne envie de lire le prochain numéro : il y a du rififi dans l’air.
L’image que je retiendrai :
On marche beaucoup dans les champs de colza dans ce quatrième tome.

http://alexmotamots.fr/?p=2453

14,90
Conseillé par
12 janvier 2017

Enquête, Angleterre

Quel plaisir de retrouver cette chère Agatha enfin bien établie dans son village de Carsely.
Cette fois-ci beaucoup moins entreprenante avec son voisin James, celui-ci ne l’en aime que plus.
Mais bien évidemment, quand Agatha revient dans son village, il y a un meurtre peu après.
Certes, la série repose sur le personnage d’Agatha, mais j’ai regretté que la psychologie de celui de Mary ne soit pas plus poussé.
Beau-papa me fait remarquer que la devise « qui s’y frotte s’y pique » inscrite en bas de la première de couverture est également celle de la ville de Nancy. A bon entendeur.
Ceci-dit, j’ai passé encore une fois du bon temps au village.
L’image que je retiendrai :
Celle des palissades autour du jardin d’Agatha, devant empêcher James de voir chez elle, mais qui empêche également le soleil de pénétrer. Que d’acrobaties fait Agatha pour que personne ne voit son jardin dévasté.

http://alexmotamots.fr/?p=2461