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Conseillé par Jean-Luc F. (Libraire)22 septembre 2019
Mélancolique et intense
Roy Jacobsen accorde son écriture au dénuement et à l'âpreté des lieux et du moment où il situe son histoire : des îles perdues au nord de la Norvège, occupées par les Allemands, à la fin de la Seconde Guerre mondiale : dépouillement de la phrase, clarté de la ligne narrative, poésie brute (on admire la belle traduction d'Alain Gnaedig), violence des situations, humanité des personnages, douceur du regard. Tout concourt à faire de Mer blanche un très beau roman, à la fois mélancolique et intense. On pense parfois à la merveilleuse trilogie de l'Islandais Jòn Kalman Stefànsson, Entre ciel et terre, le souffle de la "saga" en moins. Mer blanche est le second volet d'une tétralogie (entamée avec Les invisibles). On attend avec impatience la suite.
Jean-Luc