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Rentrée littéraire : nos coups de coeur !

14,50

«Je suis un radiologue fantaisiste, un échographe controuvé, un voyageur sans bagage qui toque à la porte des hôpitaux d’autrefois et des bureaux poussiéreux, au fond desquels mes aïeux sourcilleux s’étonnent que je veuille mieux les connaître et me parlent dans un français de laborantin, un sabir organique, un babélisme médicamenteux que je ne saisis pas toujours. Mais si je ne témoigne pas de cette tribu clinique, dont seuls d’obscurs traités et des manuels déshumanisés gardent la trace, qui d’autre le fera ?» L’enfance de Jérôme Garcin a été marquée par deux grands-pères éminents, le neurologue Raymond Garcin et le pédopsychiatre Clément Launay, qui avaient en commun d’être des humanistes, toujours à l’écoute du patient. Ils étaient issus de longues dynasties médicales. Après eux, cette chaîne s’est interrompue. Pourquoi ? C’est à cette question que tente de répondre ce livre, croisant l’histoire intime d’une famille et les mutations récentes d’une discipline.
Auteur d'une quinzaine de livres aux Éditions Gallimard, Jérôme Garcin poursuit ici le projet autobiographique entamé en 1998 avec La chute de cheval, puis Théâtre intime (2003) et Olivier (2011).


19,00

Il est ethno-psychiatre, Juif, migrant et lui-même enfant des cités. Depuis trois ans, dans le secret de son cabinet, Tobie Nathan se penche à l’oreille des jeunes radicalisés. Pour les comprendre. Et pour écouter ce qu’ils ont à nous apprendre sur le monde tel qu’il est.
 
En septembre 2014, l’État confie à Tobie Nathan le suivi d’une cinquantaine de jeunes radicalisés. Un an et demi plus tard, il rend un rapport, mais veut poursuivre la réflexion. Un livre est nécessaire. Trop de bêtises sont colportées, trop d’idéologies brandies, trop de fausses réponses apportées. Qu’on pense à l’échec des centres dits de «  déradicalisation  ». Ou au célèbre «  expliquer, c’est déjà excuser  » de Manuel Valls. Tobie Nathan n’apporte ni recettes ni certitudes, mais pose la seule question  qui vaille : comment notre société peut-elle enfanter ces monstres, nos doubles grimaçants  ?
 
Quarante ans passés auprès des migrants, trois ans de consultations pour les jeunes radicalisés. Peu d’intellectuels ont pu les approcher aussi intimement. Tobie Nathan a mis à profit l’expérience d’une vie pour sonder ces «  âmes errantes  », comme il les appelle tendrement. Et baliser pour elles «  un éventuel chemin de retour  ».
Plus encore  ! Il les approche «  en frère  ». Lui, le Juif, le migrant, l’enfant des cités, le révolté de Mai-68, se retrouve dans cette jeunesse d’aujourd’hui, engagée, combattive, sûre de ses idéaux et de leur place dans l’Histoire. Jeu de miroir entre radicaux d’hier et d’aujourd’hui  : «  Je leur ressemble  » dit-il. Et si lui peut comprendre… Peut-être le peut-on tous.
 
 
L’AUTEUR
 
Tobie Nathan, 68 ans, est ethno-psychiatre. Toute sa vie, au centre Georges Devereux qu’il a fondé, il a soigné les migrants en souffrance. Il en a tiré des dizaines d’essais et quelques romans, dont Ethno-roman (Grasset, 2012) et Ce pays qui te ressemble (Stock, finaliste du Prix Goncourt 2015).


22,00

Mariée à un riche promoteur, Peri assiste à un grand dîner dans une somptueuse villa du Bosphore. Au cours du repas, chacun commente les événements dramatiques que traverse la Turquie pendant qu'elle repense à sa jeunesse, à l'affrontement entre son père laïc et sa mère très pieuse, puis étudiante à Oxford entre ses deux amies : Shirin, Iranienne émancipée, et Mona, musulmane pratiquante et féministe.Elle se remémore aussi sa rencontre avec Azur, le flamboyant professeur de philosophie qui les a réunies. Cette soirée pas comme les autres fera ressortir les contradictions de la femme d'aujourd'hui et les impasses dans lesquelles se débat une société coincée entre tradition et modernité.Elif Shafak signe une satire violente de la bourgeoisie stambouliote comme du fanatisme religieux, également aveugles aux aspirations d'une jeunesse en quête de vérité et de liberté.


19,00

« Durant les derniers mois de sa vie, un thème motivait secrètement Emmanuèle, dont elle me parlait à peine. C’était trop intime, difficilement formulable, même entre nous. Un jour, elle me dit qu’elle désirait écrire sur le bonheur. J’ignore ce qu’aurait été ce livre et je donnerai cher pour le savoir. Cette question du bonheur la hantait, elle la plaçait au coeur de tout. Le simple fait de poser la question prouvait sa force de caractère et son incroyable sérénité. J’en étais bouleversé. “Et toi, tu vas tenir ?” » Un homme écrit sur la femme qu’il a aimée et perdue. Emmanuèle Bernheim était un grand écrivain. Serge Toubiana raconte leurs vingt-huit ans de vie commune, dans un texte où la sobriété le dispute à l’émotion.


17,00

Le camping-car nous a emmenés au Portugal, en Grèce, au Maroc, à Tolède, à Venise. Il était pratique, génialement conçu. Il m'a appris à être libre, tout en restant fidèle aux chemins de l'exil. Par la suite, j'ai toujours gardé une tendresse pour les voyages de mon enfance, pour cette vie bringuebalante et émerveillée, sans horaires ni impératifs.
La vie en camping-car...
I.J.

Ivan Jablonka est historien et écrivain. Il a publié au Seuil, dans "La Librairie du XXIe siècle", Histoire des grands-parents que je n'ai pas eus prix du Sénat du livre d'histoire 2012) et Laëtitia ou la fin des hommes (prix Médicis 2016). Dans ce livre, Ivan Jablonka esquisse une socio-histoire de son enfance, transformant l'autobiographie en récit collectif, portrait d'une époque.