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Les Combats de Carnaval et Réformation, De l'instrumentalisation à l'interdiction du carnaval dans les Églises
luthériennes du Saint-Empire au XVIe siècle
EAN13
9782889303618
ISBN
978-2-88930-361-8
Éditeur
Éditions Alphil
Date de publication
Collection
Histoire (Éditions Alphil)
Poids
400 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les Combats de Carnaval et Réformation

De l'instrumentalisation à l'interdiction du carnaval dans les Églises luthériennes du Saint-Empire au XVIe siècle

Éditions Alphil

Histoire (Éditions Alphil)

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Le carnaval, symbole de la culture festive de l'Europe du Moyen Age, a
aujourd’hui largement disparu. L’impact de la Réformation a souvent été
questionné, sans être étudié: quel rôle Luther et les siens ont-ils joué dans
cette évolution? Dans l’Empire, le carnaval est d’abord utilisé comme un
instrument au service de l’entreprise de déstabilisation et de désacralisation
de l’Église romaine. Dès 1520, Luther lui emprunte un langage bas, propice à
la satire et cohérent avec le principe du sacerdoce universel. Les carnavals
moquent l’Église comme un élément malsain de la société, et favorisent la
révolution religieuse en présentant le retour à l’ordre comme celui de la
réforme de l’Église folle. Pourtant, à mesure que la puissance de destitution
du carnaval se révèle et que les clercs protestants se mettent à le définir
comme la fête de la fausse Église, les Églises luthériennes basculent contre
le carnaval. Dès lors, prédicateurs et réformateurs cherchent des solutions
pastorales et liturgiques pour le supplanter. Théoriquement, ces efforts sont
épaulés par l’action des autorités temporelles. Mais il faut du temps pour que
celles-ci s’approprient leur charge, et surtout pour qu’elles considèrent le
carnaval comme un élément nuisible à la société, à rebours des traditions de
diplomatie et de cohésion civique qu’il assumait jusqu’alors. Ce combat contre
carnaval, qui mène peu à peu à son interdiction par les Églises luthériennes,
exprime le refus d’une culture profane préexistant à la Réformation. La
lenteur et la difficulté à éradiquer le carnaval s’expliquent à la fois par
son ancrage coutumier et son aspect protéiforme.
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