Jeff Lemire signe ici un de ses ouvrages les plus personnels qui mêle onirisme et angoisse.
Avec des airs de "La Mouche", il nous plonge dans un de ces univers à la fois très intime mais qui ne laisse pas indemne.

Théo

Geist Maschine fait partie de ces bandes dessinées qui vous transportent. Quand on l'ouvre, on entre dans un monde postapocalyptique aussi dur que magnifique. Deux frères doivent lutter pour leur survie accompagnés d'un bien étrange personnage.
Une Bd aux allures de Miyazaki.
LRNZ a créé une univers magnifique !

Théo

Après "Empire" et "Une journée dans la Rome Antique", l'archéologue et journaliste Alberto Angela clôt sa trilogie consacrée à l'Antiquité romaine avec ce qu'il se passait dans les alcôves.

Un empire des sens nous propose une expérience immersive « un livre de vulgarisation historique [qui] emprunte parfois les codes de l'écriture romanesque ». Des documents compulsés au fil des ans, des recherches archéologiques, il tire un récit incarné pour mieux connaître comment on s'aimait dans l'antiquité romaine.

Est-ce que ce qu'il se passait dans leurs lits était si différent de nos pratiques ? Entre fantasmes d'orgies, de maisons de prostitution, avaient-ils une sexualité plus débridée ? Alberto Angelo nous raconte dans cet ouvrage aussi passionnant que surprenant leurs idéaux de beauté, les techniques de séduction, les pratiques sexuelles et les tabous.

(article rédigé pour Page des libraires)

Aurélie

Murielle Szac est passionnée de mythologie grecque. Autrice des « Feuilletons » sur la mythologie publiés chez Bayard, elle a constaté, lors de rencontres avec ses lecteurs que c'étaient justement des lecteurs, enfants et papas, qui se passionnaient pour la mythologie et moins les filles.
Force est de constater que depuis des siècles, la mythologie ce sont des histoires d'hommes, racontés par des hommes, traduits par des hommes.

Elle a eu à cœur avec cet ouvrage de proposer une relecture des mythes au féminin. Non pas d'inverser les rôles, de réécrire les mythes, mais tout simplement de changer le point de vue et d'éclairer celles qui ont été injustement relayées à des rôles de figuration, de second plans, au mieux belles, parfois cruelles, souvent victimes.

Elle reprend les récits qui composent la mythologie grecque depuis la naissance du monde, qui émerge du Chaos grâce à Gaïa, déesse courageuse qui s'oppose à son mari Ouranos, pour protéger ses enfants. Elle rappelle par ailleurs que l'Olympe était paritaire : 6 dieux et 6 déesses. Elle explore la complexité de ces figures, une déesse ne se réduit pas à une simple mission, un caractère. « Les grands personnages de la mythologie nous rappellent que nous sommes faits de milles réalités enchevêtrées ». Les mythes sont vivants, ils servent de symboles. Réduire les femmes de la mythologie grecque à des victimes (de viols, de violences, de meurtre...) c'est oublier à quel point elles ont osé tenir tête à des maris volages et violents, des pères cruels, des frères arrogants, pour se protéger, elles et leurs enfants, se venger, « ne pas se laisser bafouer dans réagir ». Médée, Aphrodite, Pénélope, Déméter, Hestia... Toutes des modèles dont peut désormais s'emparer l'imaginaire des petites filles … et des petits garçons !

(article rédigé pour Page des libraires)

Aurélie

Lors de sa première grossesse, Camille Froidevaux-Metterie voulait puiser des ressources philosophiques pour mieux appréhender ces bouleversements qui l'agitaient, et réfléchir à ce que devenir mère impliquaient intimement, socialement et même politiquement.

Elle a constaté que la philosophie ayant longtemps été une discipline exercée par les hommes pour les hommes, les femmes et ce qui les "concernent" (grossesse, maternité...) n'étaient pas matière à penser.

Fort de ce constat, elle a passé un temps en immersion dans la maternité où elle a accouché de son deuxième enfant, pour rencontrer les professionnel·le·s et les parturientes. De ces entretiens elle en tire un essai aussi brillant que passionnant, poursuivant ainsi son travail de philosophie du corps féminin.

Aurélie