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Conseils de lecture

Éditions de l'Observatoire

20,00
Conseillé par (Libraire)
25 octobre 2021

Incisif et troublant

Le titre évoque immédiatement le Eichmann à Jérusalem, d'Hannah Arendt, sous-titré « Rapport sur la banalité du mal », paru en 1963, après le procès d'Adolf d'Eichmann, auquel la grande philosophe allemande avait assisté à Jérusalem.
Eichmann, c'est l' « architecte de la solution finale ». C'est lui qui a organisé la logistique de la déportation de millions de Juifs européens vers les camps de la mort, avec l' efficacité qu'on sait. A la chute du Reich il a fui, comme des milliers d'autres nazis, vers l'Argentine, où le gouvernement de Juan Perón les accueillait à bras ouverts. Il a vécu là bas, principalement à Buenos Aires, dans une discrétion toute relative, jusqu'à son enlèvement en 1960 par les services secrets israéliens, et son jugement, puis son exécution, en 1962 à Tel Aviv.
Tout en reconnaissant sa dette à l'égard d'Hannah Arendt, Ariel Magnus reproche à celle-ci de dépeindre Eichmann comme un imbécile, et « de ne pas lui reconnaître la moindre once de l'aptitude humaine qu'elle estimait le plus » [l'intelligence]. Il n'a fait qu'obéir aux ordres, en gros.
S'appuyant sur diverses sources, Ariel Magnus, dans ce qui est d'abord un roman, fait d' Eichmann un médiocre certes, mais qui reste un nazi convaincu. Qui ressasse sa frustration de ne pas avoir mené à bien la tâche qu'on lui avait assignée, purger l'Allemagne de tous ses Juifs. Qui relit l'Histoire à sa manière, transforme le nazisme en conte merveilleux. Qui s'invente une probité à propos de faits anecdotiques, et construit un argumentaire fallacieux qui lui permettrait au cas où il serait jugé de soutenir qu'il n'a pas éliminé des millions de Juifs, mais tout au plus quelques milliers.
Pourquoi s'intéresser à un tel personnage, peut-on se demander ? Parce que ce que cherche et parvient à éclairer, avec talent, Ariel Magnus (lui-même petit-fils de Juifs allemands réfugiés en Argentine et dont le père vouait une haine toute particulière à Eichmann), c'est d'abord, sinon une pensée, du moins un discours, qui mêle déni de réalité, falsification de l'histoire et délire obsessionnel. Appelons cela négationnisme, complotisme, ou tout simplement antisémitisme, et le propos devient alors d'une troublante actualité. C'est la force de ce bref et incisif roman.

Jean-Luc


9,40
Conseillé par
23 octobre 2021

Héros du bel aujourd'hui

A l'escalade du quotidien, le poète emploie tous les outils à sa portée : un caillou du chemin, la paume d'une main, l'audace d'un bébé, la rosée d'un nuage.
Un arc-en-ciel du jour, à recommencer.
Fraternité pas compliquée. Poésie du jeudi, mais du mardi aussi.


Editions du Sous-Sol

18,00
Conseillé par
21 octobre 2021

Retour de l'amie prodigieuse

Épisode 3 de la trilogie autobiographique de notre globe-trotteuse londonienne préférée, fuyant le nid vide et les "couloirs de l'amour perdu" à la recherche d'une maison à soi. Ce fantasme immobilier s'avère un magnifique générateur de fictions, aussi organique et fantaisiste qu'une paire de bottes à paillettes ou un objet ancien. La romancière va fêter ses 60 ans en boîte de nuit, à Paris, où l'artiste en résidence met en pratique sa liberté et son imaginaire, avec la grâce et la légèreté qu'on lui connaît. Des pages où s'inventer une vie.


22,00
Conseillé par (Libraire)
16 octobre 2021

Les fantômes du passé

Si les faits se sont passés il y a vingt ans, M.A. Hernandez n'a pas fini de porter le poids de sa culpabilité.
Il y a vingt, la veille de Noël, son meilleur ami a tué sa propre soeur et s'est jeté dans un ravin.
Comment ce jeune homme si réservé et délicat a t-il pu commettre un tel acte ? Pourquoi n'a t-il rien vu venir ? Etaient-ils si bons amis ?
A la manière de son compatriote Javier Cercas, M.A Hernàndez tente de comprendre ce drame en interrogeant les protagonistes de l'époque .
Si la littérature permet d'accéder à la vérité, encore faut-il avoir le courage d'affronter les fantômes du passé.
Un récit fort et troublant !

Mila


19,00
Conseillé par (Libraire)
16 octobre 2021

Meurtres et riz sauté

Entre roman policier, d'espionnage et... gastronomique ! Chang Kuo-Li nous embarque de Taiwan en Italie avec beaucoup d'humour !
Une intrigue assez complexe, des personnages farfelus ou/et inquiétants... on voyage !!
Un livre qui donne envie de manger du riz sauté dont le héros, le superintendant Wu, se régale au fil de son enquête... !

Un polar original, à découvrir !

Vanessa